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Prix du CRSNG 2020 : Marc Johnson

Département de biologie
University of Toronto


Résumé

Titre de la vidéo

Prix du CRSNG 2020 : Marc Johnson

Auteur

Division des communications du CRSNG

Durée

1:35

Date de diffusion

le 15 fevrier 2021

Description

Les villes sont des écosystèmes uniques qui présentent des défis environnementaux que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Les infrastructures en béton et en acier et les émissions de carbone emprisonnent la chaleur dans les villes, où la température peut atteindre jusqu’à 10 degrés de plus que dans les zones rurales périphériques.

Marc Johnson étudie la façon dont les organismes s’adaptent et survivent dans les environnements urbains. Ce chercheur de la University of Toronto Mississauga s’est demandé si les plantes qui poussent dans le centre-ville de Toronto sont génétiquement différentes de celles que l’on trouve dans les zones rurales environnantes. En menant une étude sur le trèfle blanc, qui présente des modifications génétiques importantes lui permettant de proliférer dans des climats variés, M. Johnson a montré que les différences de température entre les environnements urbains et ruraux provoquaient des changements génétiques très importants chez les plantes.

Aujourd’hui, le travail qui n’était au départ qu’une simple analyse par échantillonnage dans quelques villes nord-américaines s’est métamorphosé en une enquête d’envergure internationale : le projet Global Urban Evolution, ou GLUE. Cette enquête, qui est considérée comme le plus important projet de collaboration en biologie évolutive jamais entrepris, rassemble plus de 270 collaborateurs qui étudient 160 villes réparties sur tous les continents habités. Le laboratoire de M. Johnson a également élargi ses travaux pour étudier l’effet des villes sur l’évolution d’une grande variété d’espèces végétales et animales, ce qui nous permettra de cerner les changements à apporter pour faire des villes des milieux plus sains, où toutes les formes de vie peuvent s’épanouir.


Transcription
Marc Johnson

L’une des plantes que nous étudions actuellement est le trèfle blanc – le petit trèfle que l’on trouve sur pratiquement toutes les pelouses.

Dans les environnements très froids et très chauds, le trèfle blanc présente des modifications génétiques et chimiques qui lui permettent de mieux s’adapter.

Nous le savions et nous nous sommes dit que ce serait un modèle très intéressant à comprendre : les plantes peuvent-elles s’adapter aux ilots de chaleur urbains, où la température est plus chaude que dans les banlieues ou dans les régions rurales et les autres régions non urbaines?

Nous voulons comprendre comment ces différences de température influencent non seulement l’écologie, mais aussi l’évolution des organismes.

Nous avons fini par étudier différentes villes. Nous nous sommes demandé si le trèfle blanc s’adaptait de la même façon à Toronto, à New York, à Boston et à Montréal. Et nous avons constaté sans surprise qu’il s’adaptait bien.

En fait, les résultats sont parmi les plus étonnants et les plus concluants que nous ayons jamais obtenus dans nos travaux de recherche.

C’est là que nous avons réalisé que nous pouvions très rapidement élargir la portée de notre projet. Nous avions défini précisément nos méthodes, et nous avons donc lancé le projet Global Urban Evolution – le projet GLUE – dans toute la communauté en utilisant Twitter et d’autres plateformes de médias sociaux.

Ce projet rassemble 277 collaborateurs qui étudient 160 villes réparties sur tous les continents habités. Il s’agit selon moi du projet de collaboration en biologie évolutive le plus vaste jamais entrepris.

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